947 Hp: Dépression et tempête record sur Nome

Le message nous a été envoyé par Rolland, notre ami de Nome:

Il contient l’avis de tempête de la météo US pour ce mercredi 9 novembre, dont voici les extraits les plus significatifs:

NATIONAL WEATHER SERVICE FAIRBANKS AK

…A EXTREMELY POWERFUL AND DANGEROUS WINTER STORM WILL CAUSE COASTAL FLOODING ALONG THE WEST COAST LATE TUESDAY THROUGH EARLY THURSDAY…

THIS WILL BE AN EXTREMELY DANGEROUS AND LIFE THREATENING STORM… THE WORST ON RECORD SINCE THE BERING SEA STORM OF NOVEMBER 10 TO 11 IN 1974. ALL RESIDENTS SHOULD TAKE ACTION NOW TO PREPARE FOR THE STRONG WINDS AND COASTAL FLOODING.

Traduction: Une tempête hivernale extrêmement puissante et dangereuse va causer des inondations côtières.

C’est une tempête extrêmement dangereuse, menaçant la vie des habitants. La pire depuis celle de 1974.

Un coup d’oeil sur les cartes météo montre que la dépression va se creuser jusqu’à 947 hp. Un gouffre! Vents de 60 noeuds, rafales à 80.

Et le bulletin de préciser qu’au large les vagues atteindront plus de 10 mètres, que le niveau de la mer devrait monter de plus de 3 mètres et qu’il faut s’attendre à une très forte érosion côtière.

Pour Nome la situation est  très sérieuse. La ville est au bord de la mer, à une altitude de 5 m environ. Si habituellement les dépressions d’hiver passent à l’est du détroit de Béring, avec des vents de nord pouvant atteindre 80 noeuds, celle-ci va passer juste sur le détroit, provoquant des vents de sud de 60 à 80 noeuds. La ville sera donc pleinement exposée à la force des vagues.

Pour Chamade perché sur sa colline, à une cinquantaine de mètres d’altitude, le risque devrait être moindre, mais nous avons le plus grand soucis pour la famille de Rolland dont la maison n’est qu’à 150 mètres du bord de mer, à 8 mètres d’altitude environ.  Même soucis pour Dan et sa famille, que seule la route de Front Street sépare de la mer.

Toute la région est en alerte. Tous les villages eskimos de la région sont situés au bord de la mer, et le terrain est très plat. Seule chance, le peu de profondeur de la mer qui devrait empêcher les vagues d’atteindre des dimensions trop grandes, puisqu’elles déferleront avant. Mais c’est la marée de tempête qui est la plus dangereuse. Et le tout par des températures déjà négatives, malgré le vent de sud.

A noter que plus tard dans la saison hivernale, lorsque la mer de Béring aura complètement gelé (vers mi-décembre), le risque redeviendra moindre, seul la force du vent pouvant alors occasionner des dégâts.

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