(Par Sylvie)
Jedediah (49°30 N / 124°12 W)
Nous avons levé l’ancre et mis le cap, toutes voiles dehors, sur l’île de Jedediah qui, autrefois (au XXème siècle) appartenait à une famille d’éleveurs de bétail. Elle a été promue, à la fin des années 90, au rang de parc régional, grâce à la Fondation d’un défunt alpiniste Dan Culver et rendue à son état naturel. Back to the wild life. La forêt y a pris des airs de pampa, les moutons farouches n’ont plus qu’un lointain souvenir des enclos et de la tonte. La coupe permanente rasta leur sied moyennement, mais bon, on survit comme on peut, loin des humains, sans trop se préoccuper des apparences.
Et pour ceux qui ne survivent pas, paix à leur âme, ils ne laisseront à une postérité très éphémère que les touffes de leur laine. Car pour les entrailles, d’autres habitants de l’île s’en occuperont pour faire bombance.
Zoom sur ce drôle d’oiseau mutant, dindon –vautour ou vice versa (mentionné dans nos livres comme le turkey vulture), d’une laideur et d’une rapacité à faire peur.
En découvrant « home bay », à marée basse, nous avons estimé que c’était l’endroit idéal pour aller nous planquer avec Chamade.
Nous avons failli provoquer une émeute de bernaches, outrées de devoir partager avec nous leur espace. Quant aux ratons laveurs, ils s’en sont lavé les mains, trop occupés à trouver leur pitance dans la vase de la marée.
En rentrant de l’escalade du Mont Gibraltar (200 m d’altitude) nous avons retrouvé avec délice le bercement de Chamade qui s’était remis à flotter, comme d’hab.
Merci pour le partage de vos belles découvertes.
Bonne suite et gros bisous.
Gisèle