Les clichés ont la vie dure, mais ils contiennent parfois un brin de vérité.
Désert, cactus, plages et sieste. Le Mexique nous a inspiré pour passer de courtes, mais belles vacances en famille.
Au bout d’un long chenal bordé par un banc de sable, à quelques milles des criques visiblement appréciées par les baleines bleues et les fous à pattes bleues, se niche La Paz, la bien nommée.
Si cette petite ville servit autrefois de havre de paix aux pirates des environs, elle accueille aujourd’hui un tourisme beaucoup moins ravageur que celui qui se développe à Cabo San Luca.
Quelques centres commerciaux géants y ont tout de même poussé en périphérie, bien plus rapidement que le piquant sanctuaire de cactus qui à 30 kilomètres de la ville a eu raison du désert et de la sècheresse, phagocytant les rares arbres du lieu pour proliférer.
Quant Jonathan et Yael sont arrivés, nous avons tout de suite mis le cap sur l’autre sanctuaire de La Paz : les îles Espiritu Santo – où nous avions fait une brève escale en arrivant du Cabo – , La Partida et San Francisco qui constituent un parc national protégé, classé au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO pour sa biodiversité.
Le gouvernement mexicain mise sur un tourisme responsable. On ne doit pas laisser de trace de son passage, mais on peut y mouiller, en faisant attention aux coraux, pêcher (avec un permis), nager, faire de la plongée, aborder sur les plages, observer les colonies de frégates où en cette saison des amours, les mâles se parent d’une gorge rouge que leur jeu de séduction fait gonfler.
En bon touristes, nous avons profité de toutes ces beautés avec les « enfants ». Bronzette, snorkelling, baignade avec ou sans les otaries.
Apéros dans les lueurs roses des crépuscules avec quelques tortues de mer, café au clair de lune, en observant les étoiles et les raies manta qui font concurrence aux baleines à bosse dans le domaine des sauts périlleux (illustration impossible pour les mantas alors on vous offre encore une belle baleine!).
Et voilà!
Jonathan et Yaël sont repartis vers le printemps helvétique. Trop courtes les vacances balnéaires ? Trop court le temps passé avec eux. Pour le reste, nous sentons déjà l’appel du large. Au point qu’une fois Marc a remis le ciré (30 nœuds au près, à l’aube, ça refroidit tout de même)
Cap sur les Marquises. Dans deux jours nous entamons notre grande traversée du Pacifique.