Petit résumé de trois semaines de navigation et de découvertes au sud de la péninsule coréenne.
Si les températures de fin d’automne furent parfois fraîches, le temps généralement ensoleillé a permis de belles découvertes.
Geoje-do :
Port: Jisepo. Les pontons de la « Yacht Academy » ont bien souffert du dernier typhon. Mais nous trouvons juste une place sur un « pas trop malade ».
Paysage : La 2ème plus grande île de Corée est surtout connue pour ses immenses chantiers navals. Mais les falaises de la côte sud méritent le coup d’œil.
Hommes : Hormis l’officier des gardes-côtes venus voir ce qu’on faisait là, nous ne verrons personne. La « Yacht Academy », réputée pour son accueil chaleureux des voiliers de passage, est visiblement encore sous le choc du typhon. Tout est fermé et désert.
Tongyeoong :
Port : Marina devant l’hôtel Kuhmo. Ponton en plastique.
Paysage : Vue magnifique sur toute la région depuis le sommet du Mt Mirkeusan (atteignable en télécabine) et beau sentier pour en redescendre.
Homme : Captain Yoon (voir l’article)
Yokjido :
Port : Amarrage tout au fond du port du village principal. Ponton flottant à partager avec les pêcheurs.
Paysage : le sentier des crêtes qui se termine au bord des falaises après le passage d’une passerelle suspendue.
Homme : Jun Ok Shin : l’enfant de l’île, devenu patron de la Young Bin Shipping Company à Busan. Revenu quelques jours dans son île pour voir sa mère, il n’aura de cesse de nous démontrer que les patates douces et les mandarines de l’île (et surtout celles de sa mère) sont les meilleures de Corée !
Sorido :
Port de Yeondo. Amarrage au ponton flottant devant la poste.
Paysage : Le phare et les falaises du sud de l’île
Hommes :
-Joon, notre ami de Séoul qui est venu nous rejoindre ici pour quelques jours de navigation vers Jeju.
-Jun (encore un !). Un jeune parlant l’anglais (c’est rare) qui nous interpelle au milieu de son micro-village de Yeokpo. Comme pratiquement tous les jeunes de l’île, il est parti trouver du travail sur le continent, mais il est revenu passer le week-end chez ses parents.
-Le patron du café Daum qui a retroussé ses manches pour éviter de succomber à l’exode. Il a construit une petite guest house confortable qui lui permet d’accueillir suffisamment de fervents de randonnées pour vivre décemment sur son île.
Geomundo :
Port de Geomun-ri. Amarrage sur l’un des pontons flottants des ferries. Couvert de guano il se transforme en patinoire sous la pluie !
Paysage : Pluie et tempête ont limité les découvertes à la découverte des rues du village et du cimetière des Anglais. 6 soldats anglais enterrés ici lors de l’occupation de l’ile par un escadron britannique durant 2 mois, pendant la guerre russo-japonaise.
Hommes : Le patibulaire surveillant du terminal des ferries qui nous refuse sèchement l’amarrage avant que son chef arrive pour le contredire et nous souhaiter la bienvenue. Sa femme nous offrira même des kakis ! (Il y a en fait 2 énormes pontons, mais les ferries n’en utilisent qu’un seul)
Jeju :
Port : Marina de Gimnyeong
Paysage : Voir l’article sur Jeju
Hommes :
-Mr Hoo. Patron à la retraite, il a fait fortune en développant une entreprise spécialisée dans le chauffage à distance. Une technique privilégiée pour chauffer (et refroidir en été) les immenses blocs d’appartements caractéristiques des villes coréennes. Il s’occupe désormais de son grand catamaran qu’il a emmené l’an dernier aux Philippines et qu’il mènera l’été prochain à Hokkaïdo.
-Kim, skipper, moniteur de plongée et prof de ski ; responsable des activités nautiques d’un grand hôtel tout en étant le leader d’un team qui participe à toutes les régates de Corée.
-Joo, l’instituteur qui nous dépasse tout sourire à vélo alors que l’on regagne Chamade au terme d’une ballade sur le rivage. 5 minutes après le voila qui a fait demi-tour et qui vient nous dire « You are so nice ! Can I take a picture with you ? » Joo fait le tour de la Corée sur son mini-vélo. Nous voilà amis sur Facebook ! C’est ainsi qu’on découvre à postériori que notre charmant instituteur est un ancien commando des forces spéciales coréennes !
Yeoseo :
Port : Niché au creux des falaises du nord de l’île. Arrivés à marée basse on s’amarre le long du quai. Mais très vite un pêcheur nous indique qu’en ces jours de grandes marées, l’eau arrive au niveau supérieur des escaliers et qu’il est donc impossible d’y rester. Très gentiment il nous propose de nous mettre à couple de son bateau amarré à l’unique ponton flottant du port. Le lendemain matin, à marée haute on constate que le conseil était bon !
Paysage : Le village, très joli, niché au creux des falaises avec ses ruelles en pentes qui serpentent entre les maisons. Le sommet de l’île doit être une belle ballade, mais la pluie intense nous a dissuadés de tenter l’expérience.
Homme : Notre bienveillant pêcheur bien sûr !
Chodo :
Port : Le principal des quatre ( !) ports de cette île de 2km sur 4. Là encore la marée atteint le sommet des quais rendant l’amarrage impossible en vive-eaux. Mais on peut s’amarrer au côté droite du ponton du ferry.
Paysage : Les petits hameaux de l’île et le sommet (339m) facilement accessible qui offre une vue magnifique
Homme : Les femmes plutôt, qui partout nous accueillent avec un grand sourire et qui voyant qu’on leur dit bonjour en coréen, se lancent dans de grands discours. On a toutes les peines du monde à leur faire réaliser qu’on ne les comprend pas. Mais quel dommage !
Shisando :
Port : Peu profond, au nord-est de l’île. Très encombré par l’intense activité de cultures d’algues. On se sent un peu importun, mais l’accueil est bon et on nous propose de nous amarrer au ponton flottant principal, au cœur d’une noria de plates de travail.
Paysage : Quasi industriel ! Tant l’accumulation de matériel pour la culture d’algues est importante. Bouées par centaines, filets, cordages, camions-grue…
Homme : Roman, le Russe de Krasnoyarsk, (voir article sur Shisando)
Naredo :
Port : Premier amarrage au quai, devant le poste de police. Vu les 3 mètres de marnage et les vagues des bateaux qui passent, l’endroit est dangereux. Allons demander si on peut s’amarrer à l’un des pontons des ferries visiblement non utilisé. Accueil sympa d’un jeune qui parle l’anglais, mais son supérieur est beaucoup plus antipathique. Il nous fait traduire : « Vous avez deux choix : soit vous restez là-où vous êtes, soit vous partez ! ». Le jeune tente de s’excuser de l’accueil, son supérieur le chasse. Nous on repart pour traverser vers un ponton flottant aperçu sur l’ile d’Aeso, juste en face. A peine amarré, un vieux monsieur vient nous interpeller. Par geste il nous fait comprendre qu’il vient d’avoir un appel de la police. Par geste toujours on lui indique qu’on va dormir ici et que demain on s’en ira à Yeosu. Pas sûr qu’il ait compris, mais il hoche la tête et repart apparemment satisfait.
Paysage : Le hameau aux micro-ruelles et le sentier de crête qui mène au phare
Hommes : Le jeune policier J et son supérieur L
P.S: Un tout grand merci à Joon pour son rôle d’ange gardien vis-à-vis des autorités. Que ce soit depuis le bord, ou depuis Séoul, il a averti par fax, à chaque fois, les douanes et les garde-côte de nos départs et arrivées. Vu comme cela, les formalités en Corée, c’est facile! Mais sans Joon, cela aurait été une toute autre histoire.