La prévision météo était la bonne : les « 50ème hurlants » se sont bien gratté la gorge ce mardi avant de rugir à nouveau dans la nuit suivante.
.
.
Juste le temps pour Chamade de foncer dès l’aube vers le sud et de contourner le rocher le plus célèbre du monde (marin).
.
.
Ballotés par la houle du Grand Sud, les vagues d’un vent soufflant en rafales et le ressac de la falaise, Chamade a passé son Horn, un Cap Horn noyé dans le froid, la pluie et les nuages, donnant au tableau un air rude et sinistre, fidèle à sa réputation. Il n’y avait pas la tempête bien sûr, mais c’est bien ce que nous voulions !
.
.
.
Puis vite, nous sommes remontés vers les îles Wollaston pour y trouver un abri avant que les « 50èmes » hurlent de nouveau dès minuit ! Le trou de souris était minuscule… mais…
Nous voilà Cap-hornièr(e)s pour la troisième fois, mais bien la première (et la dernière) à bord de Chamade. Tout un symbole, le couronnement et la fin en apothéose d’une aventure unique de 18 ans.
.
.
Mais reste un petit doute : Foncer au moteur pendant près de 14 heures pour un aller-retour « à l’arrache » semblait se transformer en « voyage en absurdie ! »
Absurde, oui bien sûr… mais tellement symbolique… et sans doute aussi nécessaire à nos adieux avec Chamade. Alors on nous pardonnera ces quelques litres de gasoil brulés dans ce Grand Sud où nous laissons désormais une petite partie de nous-mêmes !
.
Que d’émotions à la fin de cette belle aventure qui a duré 18 ans.
Beaucoup de pensées pour vous.
Et nous,comment ferons-nous sans « chamade.ch », ses magnifiques photos et ses textes si intéressants ?
Amitiés. Françoise
Merci pour les magnifiques photos et les témoignages que vous savez si bien mettre en valeur. On se réjouit de vous revoir.
Chamade.ch va continuer d’exister. Si le voilier Chamade va changer de nom, nos aventures dans l’esprit de Chamade vont continuer