(Par Sylvie)
Comment sait-on à première vue que nous sommes de l’autre côté du détroit de Tsushima, Qu’est-ce qui fait la différence entre la Japon et la Corée du Sud, historiquement et physiquement tout proches, au point que le premier a longtemps occupé la seconde ?
1/ Les formalités d’entrée : vite fait bien fait. Pas d’interminables questions discussions, ni tonnes de paperasses à remplir.
2/ Ici on roule à droite
3/ La langue, bien sûr. Plus d’arrigato gosaimazu déclinés à longueur de journée, ni de summimasen, ni de konnichiwa. Ici quand on dit merci (pas trop souvent) c’est Kom-sa ham-ni-da, excusez-moi,(encore moins souvent) Shi-lé-ham-ni-da et salut: an-nyŏng ha-se-you. Pas de confusion possible, sauf dans mon esprit encore imprégné par mon laborieux apprentissage du japonnais. Heureusement, les Coréens semble un peu moins timides que les Nippons pour parler un peu d’anglais.
4/ A Busan, on voit dans les rues des marchands de légumes qui vendent leur marchandises à même le trottoir, comme aux Philippines, mais pas comme au Japon où les marchés en plein air n’existent tout simplement pas.
5/ Quand vous entrez dans une rame du métro ultra-moderne de Busan, ça fleure l’ail à plein nez. Rien à voir avec l’absence d’odeurs corporelles et d’odeurs tout court, totalement bannies, parce que honteuses, dans les villes japonaises aseptisées. Et surtout, on ose de longues conversations téléphoniques sur son portable, dans les transports publics !
6/ Japon-Corée : même mode semble-t-il de se marier en robe blanche, à l’occidentale. Mais nous n’avons pas vu de « wedding places », églises factices à la japonais, mais plutôt de vraies églises ( remarquez que plus d’un tiers des Coréens du sud sont chrétiens) et un décor naturel pour la séance photo.
7/ Les love hôtels coréens sont extérieurement nettement plus ostentatoires que ceux que nous avons avisés (pas encore essayés) à Hiroshima ou Fukuoka, mais sans doute pas moins discrets d’utilisation.
8 / Les femmes coréennes et ne portent pas de chapeau cloche désuets, mais une – voire deux – visière très « in » qui dissimule presque entièrement leur visage.
9/ Ici, on ne maintient pas les seniors en forme en les employant à faire du jardinage, mais on leur offre des mini fitness en plein air, à côté des places de jeux pour enfants
10 / Si les Coréens sont aussi accueillants et helpful que les Japonais, ils semblent aussi plus motivés par l’établissement de relations business que par mansuétude. Dans ce domaine l’influence chinoise se fait sentir.
Enfin, ici nous ne sommes plus dans l’Empire du Soleil Levant, mais au Pays du Matin Calme (enfin pas si calme que ça) où un certain Mr Trump a étendu son empire et où « l’homme nouveau » a pignon sur rue.
Tout cela ne sont que de premières impressions livrées en vrac. L’exploration de Busan et de la Corée du Sud ne fait que commencer.
*le canton du Tessin va-t-il aussi interdire son territoire les touristes coréens qui portent ces visières ou les Japonais dont on ne voit que les yeux quand ils portent chapeau et masques sanitaires ? La question se pose.