Echouage pour changer d’hélice

24 juin:  Buksefjord, anse de Qôrnoq.

Au terme d’une nouvelle belle journée de navigation, le dernier mouillage avant Nuuk. Nous jetons l’ancre dans une anse presque totalement fermée au nord de la presqu’île de Qôrnoq. Le calme est total, nous sommes à marée basse et au fond de l’anse, une plage de sable parfaitement plane.

C’est une occasion à ne pas manquer, et la fin d’un dilemne: Changer ou ne pas changer d’hélice? Depuis notre départ de Reykjavik, force est de constater que malgré les nouvelles pales installées, les performances de notre hélice Kiwiprop ne se sont pas améliorées. Ni en vitesse, ni en puissance, et donc surtout en consommation. J’évalue la perte à 10%-15%. Facilement admissible sur un programme de navigation à la voile, vu le gain de vitesse sous voile, mais avec notre programme c’est juste un trop gros handicap. Vu les heures de moteur qui risquent de nous attendre dans le passage du Nord-Ouest, et vu les distances à parcourir, chaque litre de gazoil est trop précieux. Et toute la puissance sera nécessaire dans la glace.

La plage est trop attirante, la marée est de 1 mètre.  A 4h10, nous échouons Chamade sur le sable. Sur mon I-phone, la table des marées du programme Navionics indique 1,28m d’eau. Nous les retrouverons, selon le programme, à 13h39.

A 8h, en 20 minutes, l’hélice tripale d’origine retrouve sa place, et la Kiwiprop regagne la soute jusqu’à l’an prochain.

Reste à attendre le retour de la marée. A 13h l’eau paraît encore bien basse et les paris sont pris sur l’heure de déséchouage.

A 13h39, rien ne bouge. Mais à 13h41, on flotte! On en reste tout baba!

Décidemment que ne fait-on pas avec un I-phone!

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