29 août: une longue étape au moteur pour sortir du long détroit de Juan de Fuca. Car dans celui-ci, quand ça souffle, ça souffle plutôt fort et du Nord-Ouest, donc juste dans le nez.
Départ donc à 4 heures du matin dans un brouillard complet. C’est les yeux rivés au radar que nous avançons vers le nord-Ouest.
Pas de problème pour les grands navires dont l’écho est excellent. Mais plus loin, en passant devant un « resort » de pêche, surprise, on rencontre plusieurs petits bateaux, dont certains pneumatiques sont invisibles sur le radar. On passera même à moins de 100 mètres de l’un d’eux, qui apparemment n’a pas peur de pêcher de très bonne heure dans une purée de pois totale!
Ce n’est qu’une demi-heure avant l’arrivée à Neah Bay que le soleil apparaît, nous permettant de découvrir un magnifique paysage sauvage qui joue à cache-cache avec les bancs de brouillard qui s’accrochent. On se réjouit déjà de découvrir le village « native » installé là, au bout du bout de ce détroit.
Hélas, à peine amarrés dans le port, on nous signifie que le village est en quarantaine totale, qu’il est interdit de s’amarrer et qu’on doit se contenter de jeter l’ancre dans la baie, heureusement parfaitement protégée. Pour la ballade à terre, il faudra attendre San Francisco! (Envoyé par liaison satellite Iridium Go)