L’archipel d’Hirado, c’est l’extrême pointe nord-ouest de Kuyshu… pas étonnant que ce soit ici, en 1543, qu’un navire chinois égaré atterrit avec à son bord des marins portugais et des armes à feu. Premier contact entre les mondes japonais et européens.
Pas étonnant non plus qu’Hirado devint la tête de pont du commerce européens (Portugais dès 1550 puis Hollandais dès 1609) jusqu’à ce que le shogun ferme le pays à tout contact extérieur, exception faite du comptoir hollandais de Dejima.
Hirado, fière de son rôle et qui continue de le célébrer à sa façon !
Et pas étonnant non plus qu’Hirado fut la tête de pont du christianisme au Japon. Christianisme qui subsista dans l’archipel malgré les persécutions, se transmettant oralement (la Bible était interdite). Aujourd’hui les églises catholiques sont nombreuses dans ces îles, dans une coexistence tranquille avec les temples bouddhiques ou shinto.
Reste que c’est le shintoïsme qui domine (au moins géographiquement) depuis le sommet du Mt Shijiki, la montagne sacrée.
Et nous n’avons pas résisté à l’envie de nous « élever », notre quête spirituelle se bornant à en gravir le sommet (347m). Un chemin qui commence par une allée majestueuse en pleine forêt
Qui se continue de mini-sanctuaires en mini-sanctuaire
Où la nature se transforme parfois en « nature-morte »
Chemin qui se redresse peu à peu, côtoyant le vide
Et se termine au sommet du pic, d’où la vue somptueuse pousse à la méditation contemplative…
Puis nous redescendons dans le monde bassement matériel, celui de la vie quotidienne d’îles qui vivent avant tout du labeur de leurs paysans
Dans un monde de rizières qui s’accrochent sur chaque parcelle disponible
Monde de pêcheurs aussi comme à Ikitsuki, qui n’a pas oublié son passé glorieux de port baleinier, même si aujourd’hui les Japonais pratiquent cette pêche contestée bien loin d’ici…