Amélie, première tempête hivernale nous a apporté vent, brouillard et neige sur les crêtes… Un temps idéal pour une petite session d’Into the wild!Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour trouver le « Magic bus » d’Into the wild rendu célèbre par le livre de John Krakauer et le film de Sean Penn. « L’autocar » est là, noyé dans les brouillards du Mont Tendre depuis 1929!
Pour s’y rendre, rien de tel qu’un petit matin de fin de tempête en novembre… En partant sous la pluie des Bioux dans la vallée de Joux, il suffit de grimper pour trouver les premiers flocons vers 1300 m d’altitude.
Mais attention, même si ce n’est pas la terrible rivière Teklanika, il ne faudra pas s’embourber…
Passé 1400m l’hiver est bien là et les sentiers ont disparu sous la neige. Et comme rien ne ressemble plus à un sapin qu’un autre sapin, ou à une combe qu’une autre combe, mieux vaut connaître la région (ou se référer à un GPS).
Mais au bout du compte, niché sous les sapins, il est bien là: l’autocar!
Racheté à l’AVJ, la société Automobile de la Vallée de Joux, l’autocar est transporté le 9 novembre 1929 (ça fait tout juste 90 ans!) dans une petite combe sous le Mont Tendre.
L’année suivante les « Bioulets » le mettent sous toit pour le protéger. Et depuis, nommé « Bon accueil », il abrite les aventuriers de passage. Placé sous la sauvegarde du public, il est, chose rare, toujours accueillant et en parfait état, grâce aussi aux bons soins des « Bioulets »
N’oubliez pas votre pic-nic pour ne pas finir comme Christopher McCandless qui, après trois mois de vie en pleine nature à la recherche de lui-même, fut bloqué par la montée des eaux de la rivière Teklanika. Il finit par mourir de faim (ou d’empoisonnement après avoir confondu deux type de racines proches)
Quand à la suite d’Into the wild façon « grand nord jurassien en novembre » elle va se passer dans la neige, le vent et le brouillard.
Jusqu’à voir apparaître le fantôme qui marque le sommet du Mont Tendre
Avant de redescendre vers Montricher.
Inutile de préciser que durant cette traversée des crêtes, cette ballade into the wild, je n’ai pas vu un chat! Quoique!