Officiellement, nous avons quitté le Japon aujourd’hui… et en ferry !
Résultat d’un pataquès avec les autorités japonaises. En escale à Maizuru, nous avions profité de la venue des douanes, de l’immigration et des coast guard pour nous renseigner sur la possibilité de quitter le Japon depuis l’île de Sado et non pas depuis Niigata, histoire de raccourcir la route et d’éviter un port peu adéquat pour un voilier. On nous avait alors affirmé que Ryotsu, port principal de Sado était un « port ouvert ».
C’est donc tout sourire que nous sommes venus nous annoncer au bureau portuaire de Ryotsu. Accueil sympathique des douanes et des coast guard, mais problème… il n’y a pas de bureau d’immigration ! Les douanes appellent Niigata et les palabres commencent. Car si Ryotsu est un port ouvert d’un point de vue douanier, il est fermé d’un point de vue immigration. Allez y comprendre quelque chose. Les douanes sont prêtes à nous délivrer la fameuse « clearance » mais l’immigration de Niigata ne l’entend pas de cette oreille. On me passe l’officier en charge au téléphone. Chance, il parle parfaitement l’anglais. Mais il est inflexible. Pas question de sortir du Japon depuis Ryotsu, c’est illégal. Il veut que nous venions avec le voilier à Niigata. Refus obstiné et argumenté de ma part. Nous avons été mal renseigné, ce n’est pas notre faute… le temps passe et les palabres continuent.
Finalement je propose un compromis à l’officier de l’immigration : nous allons venir à Niigata, mais en ferry, histoire de faire tamponner nos passeports. Hésitation, palabres, nouvelle consultation et… c’est d’accord. Mais il faut venir dès le lendemain, dernier jour d’ouverture du bureau avant les vacances de la Golden week.
C’est ainsi que nous avons pris le ferry ce matin, qu’on a filé à l’aéroport, qu’on a reçu un beau tampon dans le passeport, qu’on a filé à nouveau au ferry et qu’officiellement on a quitté le Japon.
Officieusement en fait nous allons rester encore une semaine en « clandestins » tolérés, le temps qu’une fenêtre météo s’ouvre. Un départ qui aura été à l’image de nos rapports avec les autorités :
C’est compliqué, c’est pinailleur mais c’est toujours aimable. Et au final, on trouve toujours une solution !