3°57 N / 125°12 W.
Cette fois-ci il semble bien qu’on en ait fini avec les fronts de la ZIC, les ciels de plomb et les grains. Le ciel est redevenu celui de l’alizé, avec son cortège de petits moutons blancs Jean rit… mais à l’optimisme a laissé place hier après-midi à la désolation d’un océan sans vent, agité d’un reste de houle faisant claquer une fois de plus les voiles. Et un regard sur les fichiers météo n’était guère encourageant, les prévisions faisant état de vents faibles les 3 à 4 prochains jours et cela jusque vers 2° de latitude sud, soit encore plus de 350 milles.
Il a donc fallu se résoudre (Jean qui pleure) à mettre le moteur en se disant qu’heureusement les réserves de fuel sont presque intactes et qu’on a de quoi franchir toute la zone à la risée Volvo. Et puis ce matin, juste à l’aube, une petite brise d’est s’est levée, huit à neuf nœuds qu’on a sur le travers. La mer est calme, seule une longue houle de nord balance lentement le bateau. Des conditions idéales pour notre Code D, notre voile légère, qui nous propulse depuis à 5 nœuds dans un confort total, Jean rit à nouveau. Reste donc encore deux jours avant de trouver un alizé de sud-est bien établi. Bien malin qui pourra dire si ce sera en riant ou en pleurnichant !