Chamade est atteint depuis 12h par la loi de Murphy…
D’abord cette rencontre étonnante qui n’a rien à voir avec Murphy, quoique ! Hier soir, la VHF se met à crachoter, puis des échanges sont audibles. En chinois ou peut-être coréen, difficile à savoir. Du côté de l’AIS rien, du radar non plus. Puis une heure après, 2 lumières sur l’horizon qui se rapproche. Ce sont manifestement 2 bateaux de pêche qui font route commune. Incroyable hasard que de rencontrer quelqu’un sur cette immensité. Mais encore plus incroyable, l’un des deux bateaux fait route de collision avec nous. Il ne nous a pas vu. J’appelle à la VHF, pas de réponse. Puis je sors le gros projecteur et le braque en direction du navire. Là ça réagit et le pêcheur vire de bord et passe quelques centaines de mètres derrière nous et sur la VHF les 2 compères s’agitent à nouveau dans une logorrhée incompréhensible, mais apparemment pleine d’émotion.
Que dire de la probabilité d’une rencontre ici au milieu du Pacifique, hors de toute route majeure. Elle est infime. Mais que dire de la probabilité d’une collision. Elle est vraiment microscopique.. et pourtant hier soir… !
J’imagine la surprise du pêcheur qui a soudain vu droit devant lui un puissant projecteur…
Et maintenant la suite…
Une heure plus tard, après passage d’une ligne de grains, pas très active, en lâchant un ris dans la GV, la drisse de GV casse. Coup de chance elle a cassé au niveau du pont et on récupère donc la drisse au pied de mât et faisons un noeud. On reste ainsi à 2 ris mais impossible de hisser ou d’affaler vu le noeud. La rupture s’est produite à un endroit où il n’y a pas de point d’usure. Sans doute l’âge, les UV… C’est un peu de la négligence de ma part, puisque j’avais racheté une nouvelle drisse. Mais au moment de la changer, l’ancienne ne montrant pas de point d’usure, je m’étais dit qu’elle ferait encore l’affaire un moment. Stupide !
Ce matin je décide donc de passer la nouvelle drisse. Tout se passe bien et on re-hisse la GV. 1/2 heure après le noeud à la têtière (sans doute mal serré) lâche. Cette fois ci la drisse file dans le mât et on a plus de GV.
Je décide donc de marcher sous génois tangonné et trinquette. Mais vers 13h30, un petit claquement sec, c’est un toron du câble inox de la bastaque qui vient de casser. On rentre vite la trinquette et donc on continue sous génois seul. En une demi-journée on a perdu l’usage de 2 voiles!
Et il y a une heure j’ai cassé une paire de lunettes de lecture! Mais bon, ça, on en a d’autres.
C’est pas encore le radeau de la Méduse, mais faudrait que ça s’arrête! Voilà on est donc un peu ralenti. On espère quand même arriver à Majuro encore mardi.