» La nostalgie de la lumière ». C’est ce superbe film de Patricio Guzman qui m’a fait rêver d’Atacama. Un rêve de désert chatouillant la voûte céleste dans une lumière limpide. Un rêve d’ océan aux couleurs chaudes, ailleurs sur la terre.
Et voilà qu’au moment où ce rêve allait devenir réalité, j’ai eu peur. Peur d’être terriblement déçue, à force d’entendre nos amis chiliens nous raconter les hordes de visiteurs et le strict encadrement touristique.
Eh bien oui, les mini-bus des agences de tourisme sillonnent les pistes en terre de l’aube à la nuit. Oui, il faut souvent s’inscrire sur internet et payer pour visiter les sites. Le Covid est aussi passé par le nord du Chili. Mais ces contraintes s’inscrivent aussi dans la volonté des communautés indiennes de préserver leur territoire. Parce que le désert d’Atacama ( je devrais dire, les déserts, tant il est multiple et varié) est un milieu fragile que le tourisme de masse aurait vite fait de saccager. Et c’est finalement ce qui nous a permis de vivre le désert de mes rêves, presque en solitaires.
Astuce: éviter les groupes de touristes, en partant avec une voiture de location, avant ou après les tours-opérateurs.
Et là…chut. Entre 2500 et 4800 mètres d’altitude, écouter son cœur battre la chamade et se perdre dans la contemplation. Se remplir les yeux et l’âme de toute la beauté du monde. De ce monde d’immensité où la neige des volcans de la Cordillère rencontre le désert : noir sur blanc sur rose, sur rouge sur vert, sur brun, sur violet, sur bleu, le feu, l’eau, la terre, l’air. Douce ou violente la nature cosmique.
Et maintenant? Maintenant il me suffit de fermer les yeux pour que ma mémoire des lumières et des couleurs d’Atacama redessine mon rêve, où que je sois.
Eh bien,nous avons eu la chance de visiter le désert d’Atacama, sans la horde de touristes. Par contre, je me souviens qu’il faisait drôlement froid. Nous étions sur place 30 à 40 minutes avant le lever du soleil et nous nous étions habillés avec des habits d’hiver, pantalon de ski et veste. Mais que de belles choses nous avons vues. Des souvenirs extraordinaires.. Françoise