la pêche au gros

La pêche au gros, c’est le must de la Basse Californie touristique.

Celle qui s’est développée à partir de Cabo San Luca sur les côtes sud de la mer de Cortes.C’est qu’à partir de là, la température de l’eau et de l’air monte délicieusement, comme les parachutes ascensionnels qui sillonnent la baie. Les complexes hôteliers poussent comme des champignons le long des belles plages de sable et même plus haut, pour se lover dans l’aridité des montagnes qui surplombent la mer.

Vue imprenable sur la mer et les baleines qui commencent à migrer en cette saison, en bondissant de joie. Dans la marina de San José, on passe la journée à nettoyer les yachts et les dizaines de bateaux de pêche à trois étages, en attendant l’arrivée de leurs propriétaires, ou alors ceux qui viennent des Etats-Unis passer leurs vacances à traquer le poisson.

Du coup, nous aussi nous jouons les touristes: bronzette, quarts de nuit en tee-shirt et, pour bien nous fondre dans ce nouveau paysage mexicain, nous avons installé une super ligne sur le balcon arrière de Chamade. Ok, nous ne sommes pas de grands pêcheurs devant l’Eternel, nos différents équipages peuvent en témoigner. A part trois flétans (trophées de Bernard en Alaska et de Pierre Frédéric en Colombie britannique), deux petites morues (encore Bernard) et quelques poissons scorpion en Alaska (rejetés a l’eau aussitôt), c’est tout ce que nous avons pris en 7 ans! Nous ne sommes jamais au bon endroit au bon moment. Donc bien décidés à améliorer notre palmarès, nous jetons notre leurre rose phosphorescent dans la mer de Cortez. Et là, on fait très fort. Ca tire tellement fort que nous devons arrêter le bateau. Pour du gros, ce doit être du gros. Une baleine? Un requin? Je ne crois pas si bien dire…c’est bien un bébé requin que nous sortons après 20 minutes d’une patiente bataille, pour épuiser la bête.

Un bébé requin, oui, mais avec toutes ses dents. À ne pas approcher et encore moins à déguster. D’un coup de couteau bien placé, Marc lui a juste entaillé la bouche pour le délivrer de l’hameçon et il est reparti, un peu groggy. Si un jour vous croisez un requin avec un sourire qui lui fend la bouche…vous le reconnaîtrez, c’est lui, le rescapé de Chamade.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.