Le 19 avril dernier, Georges Baumgartner signait une correspondance sur la RTS décrivant le problème grandissant de l’économie japonaise : elle manque de chômeurs !
Des secteurs entiers manquent de main-d’œuvre et le gouvernement japonais fait tout pour fait revenir les femmes sur le marché du travail.
Sans doute la dure réalité des statistiques économiques, mais difficile à croire au vu de nos observations.
Depuis notre arrivée au Japon nous nous interrogeons sur ce marché du travail, sur les milliers et milliers d’emplois totalement inutiles qu’on peut observer partout.
Ainsi ces dizaines de vendeuses totalement inoccupées, attendant à longueur de journée le client. Ces milliers et milliers d’hommes munis de leurs drapeaux qui s’agitent autour de chaque chantier. Ou à l’entrée de chaque supermarché. Ainsi, hier, en rase campagne, un chantier d’une compagnie électrique. 3 ouvriers installent une nouvelle ligne et 4 s’agitent pour permettre une circulation alternée. Les feux automatiques, au pays de la robotisation ? Connait pas !
Tout aussi non indispensables (mais fort agréable il est vrai) les employées des stations-service. Ils sont à chaque fois 2 à courir autour de votre voiture pour vous servir.
Ou encore la visite des douanes ou des coast guard. A chaque fois des équipes de 3 à 4 personnes qui se déplacent pour vous faire remplir un formulaire, la plupart restant muettes et au garde-à-vous autour de leur chef.
Bien sûr me direz-vous, cela sauve des emplois. Mais justement, le Japon n’en manque pas ! Il manque de bras et robotise tant et plus pour ne pas devoir importer (quelle horreur !) de la main-d’œuvre étrangère.
Une illustration de plus de ce pays paradoxal où l’on peut observer une recherche d’efficacité parfois phénoménale et en même temps une inefficience incroyable dans quantité de tâches quotidiennes.
Déroutant ! Mais être dérouté, n’est-ce pas aussi le charme du voyage ?