Mardi 3.12:
Partis la veille au soir à 23h de Déception pour fuir le mauvais temps annoncé sur les Shetlands du sud. Aux abords de la Péninsule le soleil est au rendez-vous et l’envie de grimper sur ces immenses glaciers qui couvrent tout est grande. Mais encore faut-il pouvoir débarquer. Partout, sur des kilomètres ce n’est que des fronts de glace qui se succèdent. Pas le moindre point faible où mettre pied à terre. On tente d’abord notre chance vers Whittle Peninsula mais pas la moindre faille.
On longe finalement la côte toute la journée jusqu’à Cierva Cove et la base argentine inoccupée de Primavera. Là apparemment il devrait y avoir de quoi faire. En fin d’après-midi ce sont les opérations de mouillage, où il faut tirer de nombreux bout à terre pour s’assurer une nuit tranquille.
Mercredi 4.12:
On débarque immédiatement devant la base, au milieu des manchots pour se diriger vers le petit sommet qui sépare les glaciers de Sikorsky et de Bréguet (le géographe de l’époque avait des références très aviation). Le plus difficile en ces premiers jours est de mesurer l’échelle. Tout semble à la fois immense, raide et assez proche. Mais on s’aperçoit qu’on a tendance à exagérer les hauteurs et altitudes des sommets, mais de minimiser les distances. Il faudra en tenir compte.
On fait donc finalement le tour de cette point de 600m d’altitude qui domine la base et que nous baptisons la Pointe Blériot (pour rester dans la thématique). Modeste sommet mais placé comme une sentinelle qui offre une vue hallucinante sur les baies environnantes et le détroit de Gerlache. Icebergs, mer bleue et sommets immaculés, c’est féérique.
Et l’on termine par une petite descente en neige de printemps, une vraie moquette! Restait juste encore à changer de mouillage désormais menacé par un petit iceberg à la dérive. Demain au programme si le beau temps se maintient, le Mont Penaud, magnifique sommet juste en face du mouillage. On a repéré un point de débarquement, un peu sportif au départ, mais qui devrait faire l’affaire. La suite devrait être royale.
après l’hémisphère Nord, voici le Sud! La météo, l’ambiance et les températures nous semblent assez semblables, même si l’été y fait rage! Une fois de plus, vous nous captivez avec vos récits.
un chaleureux (si l’on peut dire) pour vos envois, bonne suite pour de belles aventures… jeanda