Marshall : dernier flash back

Nous voilà loin de Majuro… enfin loin, il faut s’entendre… juste 6 milles, au mouillage d’Eneko, petit motu de l’atoll de Majuro. Nous y attendons le vent. Peut-être pour ce soir… peut-être seulement pour demain matin. Mais nous l’attendrons pour quitter les Marshall, route directe si possible vers Guam distante de 1600 milles.

Dernier mouillage dans la chaleur et la torpeur d’un après-midi où seule une très légère brise essaie de nous rafraîchir un peu. L’occasion de passer en revue ces presque deux mois passés aux Marshall.

Un archipel qui nous laissera des souvenirs contrastés. Je ne parle pas bien sûr des ennuis de moteurs, mais de ce qui fait la richesse de notre voyage, à savoir les rencontres.

Celles avec les Marshallais furent donc mitigées. Il y a bien sûr la timidité, le faible niveau d’anglais dans les îles, mais c’était aussi le cas à Fanning ou à Penrhyn.

Disons qu’ici, sans comprendre vraiment pourquoi, on a eu l’impression d’une cohabitation pacifique et courtoise, mais sans plus. Les habitants nous ont semblé souvent distants, difficiles d’accès.

Mais il y a eu tout de même beaucoup d’exceptions :

A commencer par les enfants, toujours présents, toujours souriants et enthousiastes (parfois envahissants !)

Il y a eu Reny, à Taroa, notre guide dans les vestiges japonais, mais aussi notre fournisseur de langoustes, dont on s’est régalé.

Terrence, le prof d’Ollot, qui nous a inondés de papayes et de chips d’uru (le fruit de l’arbre à pain) en échange de la remise en ordre de ses connexions de panneaux solaires.

De bons moments aussi avec les jeunes de la High School de Wotje à qui, outre une présentation de notre voyage, nous avons pu distribuer les brochures (illustrées par Zep) de la Fondation « Race for water » dont nous sommes les ambassadeurs dans le Pacifique après en avoir reçu l’autorisation du « Principal » aux airs d’Easy Rider.

Et puis il y a eu surtout Gary, notre ami rencontré à Wotje, mais vivant à Majuro. Grâce à lui, à son aide, à sa proposition d’utiliser son adresse, nous avons pu recevoir rapidement nos pièces de moteur.

De bien bons moments passés à discuter, à partager son humour pince-sans-rire, à mieux comprendre aussi les subtilités de la culture marshallaise. Gary est né à Guam, mais il a épousé une Marshallaise et vit heureux dans cet archipel qu’il parcourt de long en large pour son travail.

Enfin il y aura eu les rencontres entre yachties, assez nombreux à Majuro. A commencer par Jacqueline et Claude sur « Celsius ». Ces deux québéquois pure souche nous ont accueilli avec chaleur et guidés dans toutes nos démarches par ici, eux qui sont aux Marshall depuis 14 mois.

Sans oublier Emilia et Maurice de « Pacha » (Tahiti), Didier et Sophie de « Sauvage », Burcu et Ahmet de « Storm Bird » (Turquie) ou encore Cate et David de « Snufkin » (Australie).

Autant de bons moments qui semblent avoir passé bien vite, mais qu’on n’oubliera pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.