Au terme de notre expérience vécue ici durant cet hiver 2011-2012, nous ne saurions recommander Nome comme port d’hivernage.
La raison principale : la très grande difficulté de sortir le bateau de l’eau.
Et autant le préciser tout de suite, il n’est pas question ici de laisser le bateau à l’eau. Non seulement le port gèle complètement durant 6 mois, mais de plus la glace bouge énormément. Il suffit de voir les dégâts subis par les piliers de fixations des pontons ou les défenses en caoutchouc arrachées le long des quais pour se faire une idée de la pression qui règne ici.
Reste donc à sortir le bateau de l’eau. Jusqu’à l’hiver dernier, il y avait une grue sur le port, mais comme on nous l’avait annoncé en septembre, celle-ci, vendue, a été démontée. Il n’y a donc plus de grue pouvant lever plus de 5-6 tonnes à Nome.
De plus le terre-plein du port a été recouvert de près d’un mètre d’eau lors de la tempête de novembre dernier. (Chamade était dans un enclos perché sur une colline)
Reste alors le chariot des pêcheurs utilisé pour Chamade. Impossible d’y installer un quillard. Le chariot est conçu pour les bateaux à fond plat et seul un dériveur intégral peut y tenir. Mais là aussi, au vu des divisions qui règnent chez ces pêcheurs quant à l’utilisation de leur « trailer » et les problèmes de responsabilité que cela implique, il semble désormais probable que celui-ci ne sera plus disponible.
Nome restera donc une escale « intéressante » sur la route du Passage du Nord-Ouest, mais guère plus. Et rappelons qu’après le 15 septembre, naviguer en mer de Béring devient délicat. Autant dire que dans le sens est-ouest l’escale sera courte puisqu’il faudra encore aller jusqu’aux Aléoutiennes.
Et au vu des renseignements obtenus, Dutch Harbor n’accueillant pas de voilier pour l’hivernage, il faut aller jusqu’à Sand Point.