Non, nous ne sommes pas retournés en Alaska. Mais les tropiques ont un peu la même tête en ce moment, températures et palmiers mis à part.

Est-ce parce que nous avons profané le sanctuaire sacré de l’ile de Raiatea? Toujours est-il qu’à peine achevée notre visite du « marae » de Taputapuatea – le plus important de toute la Polynésie, dit-on -, le ciel nous est tombé sur la tête.

Une occasion pour les enfants de prendre une bonne douche et de se mouiller une bonne fois pour toute.


En voyant un arc en ciel se dessiner dans la grisaille, nous avons cru à un grain de colère passager d’Oro, le Dieu de la guerre à qui le marae était dédié.

Mais après une brève éclaircie, la pluie est revenue dans le lagon avec visiblement l’intention de séjourner quelques jours dans l’archipel. Inutile donc scruter le ciel, l’oracle de météo-France a parlé.

Ben oui, quoi ! Les bleus lagons sous un ciel sans nuage, c’est seulement pour les touristes. Nous, nous naviguons dans la réalité climatique polynésienne, où les Dieux sont, heureusement très soupe au lait. Ô, Oro, fais que le soleil revienne vite sur cette foutue zone de convergence qui plane sur l’archipel de la Société ! Sur Chamade on préfère nettement le bain aux douches.
