A défaut d’ours on s’est rabattu sur la promenade. Objectif du jour depuis le mouillage de Hidden Harbor : grimper en direction de la crête et surtout vers des zones de sables visibles sur les flancs de la montagne. Comme des bunkers de golf, mais en nettement plus pentus. Parsemés de traces d’animaux.
Aux jumelles, pour une fois le bush semble peu dense et un axe de progression se laisse deviner. Pas trop d’arbustes, plutôt de l’herbe…. Mais méfions-nous car souvent, une fois sur place on est noyé dans la végétation.
Si le départ est relativement aisé, bien vite on s’enfonce dans le bush et la progression devient lente. On se dirige au jugé vers les fameux « bunkers » et là, une fois atteint, il se confirme que les traces visibles aux jumelles sont bien celles de mooses (d’orignals). C’est même presque une autoroute ! Mais déserte heureusement !
D’en haut la vue est une fois de plus somptueuse. Tout autour de jolis sommets encore bien enneigés. Difficile de ne pas imaginer les itinéraires possibles pour les gravir à ski. Un vrai paradis…
Si ce n’est que pour atteindre ce paradis, il faut d’abord plonger dans l’enfer du bush… Plusieurs heures sans doute de progression avec des skis sur le sac dans cette jungle !
Pour Jerry, un pêcheur rencontré deux jours plus tard à Kodiak, pas de problème… Il confirme que les possibilités de ski sont innombrables, du moins sur les côtes proches d’Anchorage. C’est là qu’il est installé l’hiver, dans le plus grand ressort de ski de l’Alaska. « Il tombe 15 mètres de neige par hiver. C’est magnifique » Ok, mais comment fait-on pour franchir l’enfer et le purgatoire ? « Well… on prend l’hélicoptère ! » Ben voyons !
Sauf qu’ici dans le Parc national du Katmaï, les déposes sont interdites. Et qu’ainsi sans doute, ces sommets garderont leur quiétude pour bien longtemps encore.
Reste à redescendre. Et là… facile… au bas du « bunker » les traces s’enfoncent dans le bush. Un vrai chemin creux. Impossible à repérer de loin. Mais facile et rapide à suivre, courbé en deux sous les branches. Mais sans ski sur le dos, faut-il le préciser !
P.S: Nous avons profité de 24 heures d’escale à Kodiak pour mettre à jour le blog. Ce mercredi 13 départ pour les fjords et les glaciers de Kenaï. On devrait retrouver internet à Seward vers le 22 juin.