Nouvelle partie dans notre jeu du chat et la souris, mais gagnant cette fois-ci puisque nous avons trouvé un trou… trou de souris météo… juste quelques heures vendredi matin ou le chat était parti sans doute se reposer.
On est donc sorti de notre trou de souris géographique ( la caleta Cluedo) à l’aube, soit à 4 heure du matin ici. Pas ou peu de vent, mer calme… et encore calme une heure plus tard au bout de l’île qui nous abritait. D’où la décision de foncer, de vite traverser la sortie du canal Cockburn et d’affronter la houle du large. Impressionnante respiration de la mer, mais sans vagues. Du moins au début… car soudain le chat est arrivé, le vent est revenu! 15 noeuds, puis 20, puis 25, puis 30… En 15 minutes la mer s’est réveillée et les vagues dépassait les 2 mètres.
On a ainsi eu le temps de contourner cette pointe de la Terre de Feu et d’entrer dans le canal Occasion que nous avons saisi rapidement, ce qui a permis à la mer de se calmer… mais pas le vent!
Un grand virage à droite derrière la première montagne et on remontait le Seno Brecknock pour entrer par un goulet dans la caleta du même nom. Époustouflant!
Un univers totalement minéral… Imaginez entrer dans un amphithéâtre de 300 mètres de diamètre, sorte de Colisée formé par des grandes parois lisses de granit sur lesquelles d’impressionnantes cascades font du toboggan. Le tout balayé par des rachas, des rafales tourbillonnantes qui faisaient fumer l’eau.
Surprise, la place escomptée, la mieux abritée, est prise par un voilier hollandais, ligoté dans sa toile d’araignée faite de 4 aussières (cordages) portées à terre. On repère tout de suite une autre anse, plus petite, juste de l’autre côté d’un promontoire. Un nouveau trou de souris dans lequel on se glisse, à ras les arbustes maigrichons qui poussent à l’abri des rafales.
Nous tissons à notre tour notre toile d’araignée.
Avec 4 amarres nous pouvons voir venir et laisser le chat s’agiter dehors comme le prévoient les fichiers météo pour ces prochains jours. Bien que dimanche… peut-être?
Un espoir que le trou de souris ne se transforme pas en piège à rat!
Bonjour à toute l’équipe
Comme ça a dû être impressionnant.
On s’y sent, tellement la description est couverte d’embruns.
La puissance de la nature au bout du monde, l’humain tout petit, dans sa capsule.
Merci pour ce partage au fil des jours.
Cordialement
Alain