Ce lundi de Pâques devait être le premier jour d’une nouvelle saison de navigation et d’exploration. Nous avons donc consciencieusement commencé la journée par une action radicale…
Et à défaut d’aller vers les territoires sauvages, nous les avons faits venir à nous…
Une plongée vers « Le Pôle intérieur », cher à Jean-Louis Etienne: « la longue nuit s’installa pour trois mois. Chacun dut alors trouver son rythme, dans ce cocon où le temps ne manquait pas: lire, bricoler, s’instruire… A bord la vie se réduisit à peu de choses, mais une routine de prélèvements à effectuer à l’extérieur balisaient les journées de chacun. » (J-L Etienne, Le Pôle intérieur, Coll. J’ai lu, chapitre 8)
Pour nous désormais l’essentiel est de remonter à la source…
De s’enfoncer dans l’inconnu
De rechercher dans le proche » cette acceptation de l’incertitude » comme l’écrit Sylvain Tesson: « Moi qui aimait courir les routes… accepterais-je de passer des heures immobile et silencieux«
« Cela avait constitué la belle intuition de la Grèce antique: l’énergie du monde circulait en un cycle fermé, du ciel aux pierres, de l’herbe à la chair, de la chair à la terre, sous la houlette d’un soleil qui offrait ses photons aux échanges azotiques…
« Tout passe, tout coule, tout s’écoule… ordre, équilibre, plein soleil. Un silence écrasant. Une lumière sans filtre, peu d’hommes. Un rêve. » (Sylvain Tesson, « La panthère des neiges », Gallimard)
- N.B: Cette exploration pascale se déroule au fond du vallon des Liaises, jusqu’à la source du Flon, à moins de 2 kilomètres de notre maison d’Epalinges