Au moment de définir une route et quelques escales entre Vladivostok et Sakhaline, inutile d’aller chercher le récit d’un éventuel prédécesseur ou un quelconque guide nautique de la région… Y’a pas !
Voilà qui donne à l’affaire un petit goût piquant de « Terra incognita »

Mais nous sommes quand même au 21ème siècle et c’est donc en « explorateur.2 » qu’on cherche les escales possibles.
Si celle de Nakhodka s’imposait d’elle-même (merci toutefois aux amis de Vladivostok de nous avoir indiqué où y trouver un bon abri) pour la suite, une étude des cartes marines et des photos de Google Earth nous fait opter pour Olga et Plastun, seuls ports existants, ainsi que pour la Baie Vladimir.
Mais que devrions-nous y trouver ?

-A Olga, une baie totalement fermée, un abri apparemment parfait.

En zoomant sur les photos satellites, prises en hiver, outre la banquise, on y découvre un port et une ville plutôt sinistre d’apparence.

Sans doute un coin un peu hors sol… mais qui attise notre curiosité. On fera donc escale à Olga.
-A Plastun, un port protégé des vents de secteurs sud-ouest dominant en ce mois de mai et surtout, disposant d’un bureau de douanes indispensable à notre sortie en eaux internationales pour nous rendre à Sakhaline.

Restait à vérifier sur le terrain. Et là surprise :

Olga, qu’on imaginait austère et bordée de terres arides, s’avère au contraire être une anse nichée au creux de collines verdoyantes. Un abri effectivement parfait, d’autant plus bienvenu que la météo annonce une tempête de derrière les fagots pour la fin de la semaine.

Avec 50 nœuds de NE, la houle va sans doute entrer dans le port de Plastun qui pourrait se transformer en piège dangereux pour un petit bateau comme le nôtre. Pas question donc de continuer.
L’escale d’Olga va devoir se prolonger une bonne semaine.

Pour notre plus grand plaisir comme l’avenir le montrera.