Elle apparue soudainement : la pointe d’un cône volcanique entre deux strates de brouillard !
Bien sûr, à l’heure du GPS il n’y a plus vraiment de surprise, quoique l’excitation demeure.
Une heure durant sa majesté joue les pudiques effarouchées et l’impression de mystère n’en est que renforcée : n’approche-t-on pas d’une des bases de sous-marins les plus secrètes de la guerre froide ?
Et puis le roi soleil l’emporte, Shimushir se dévoile et bientôt la passe d’entrée est visible. Une véritable brèche dans la paroi de cette immense caldera (reste d’un volcan explosé) de 4 km de diamètre. Un abri parfait, d’autant plus qu’une grosse tonne nous permet un amarrage très sûr.
Au fond, on devine les restes d’une vraie petite cité militaire : ici entre 1978 et 1984, l’armée soviétique y cachait ses sous-marins. Mais aujourd’hui tout est à l’abandon. Quais détruits, épaves rouillées, bâtiments fantomatiques, carcasses de véhicules, tout est désormais mangé par la végétation pugnace et le climat terrible de la zone.
Kraternyy nous convie à une visite fantôme